mercredi 25 octobre 2023

Bugaled Breizh


 

(merci à Eliott qui a pris la photo : " Une grande carrière t'attend, mon fils !"



Ci-dessous, l'article de Thierry Le Charpentier ©Le Télégramme

Le dessinateur rennais a attendu pour faire ce « pèlerinage «. Quand le projet lui a été proposé, il ne souhaitait pas parcourir ce cocon bigouden que les cinq marins du chalutier Bugaled Breizh quittent, le mercredi 7 janvier 2004, pour aller vers leur destin. Il lui semblait qu’il fallait garder une distance, un petit côté fiction. « Je préférais n’avoir que mon imaginaire pour me projeter », dit-il. Sa première planche illustre les 6,5 km que fait, à vélo, le mécano en chef Georges Lemétayer pour rejoindre les quais du port de Loctudy. La couleur bleue prédomine. On croit entendre la respiration du marin, les bruits de la nuit froide. « La couleur, c’est le son de l’image », estime Laurent Lefeuvre.

 

 

« Rester décent »

La couleur bleue règne toujours quand il emmène les lecteurs au fond de l’eau en deux superbes fresques. Il dit avoir voulu « heurter les esprits et rester décent, ne jamais perdre de vue qu’il s’agit de personnes réelles, qu’il y a des familles », explique-t-il.

 

Une fois le bateau emporté par le fond, il « passe la main » au texte de Pascal Bodéré. Il laisse les lecteurs se faire leur intime conviction. « Ce n’est pas notre rôle de le dire mais de donner des éléments pour que chacun se fasse la sienne »

 


 Pour lui, « c’est assez évident. Les alliés font une partie de cache-cache. L’avant de la coque du Bugaled Breizh a été aspiré au fond. On s’entête à parler d’un banc de sable. Comme dit l’expert d’Ifremer : « Ce ne peut être qu’un sous-marin, ou alors c’est Godzilla ! » ».

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