mercredi 6 novembre 2024
dimanche 7 juillet 2024
vendredi 5 juillet 2024
Halte au mépris de classe !
Après les tableaux qui montrent qu'on "résiste au RN dans les grandes villes, et que "plus on est diplômé, plus on vote à gauche" voilà qu'on dévoile... les notes du "cancre Jordan" !
C'est un jeu dangereux, arrogant, et contre productif.
Ne pas avoir compris que le succès du RN est largement dû au mépris d'une classe dirigeante, éduquée et aveugle, incarné par la Macronie (Gilets Jaunes contre start-upers , bourgeois contre gueux, "ceux qui ont réussi" contre "ceux qui ne sont rien"...) c'est laisser penser que Jordan Bardella incarnerait ce Peuple méprisé.
Grosse erreur.
Pierre Bérégovoy n'avait qu'un CAP, ça ne l'a pas empêché d'être un homme honnête et capable au service du service public, ce patrimoine... de ceux qui n'en ont pas !
Rien à voir avec le programme du RN, en service commandé pour achever le travail entamé par Bruno Lemaire, Elisabeth Borne ou Rachida Dati.
Je me fous des diplômes de Jordan, comme de ceux des autres.
Allez.
Au boulot !
lundi 1 juillet 2024
La Honte.
Pas tous les jours beau, mon pays.
jeudi 27 juin 2024
Dans 3 dodos !
Je vous rassure, j'arrive à faire ça, ET plein de pages de Fox-Boy ET à m'occuper d'un stagiaire à la maison. Trop fort.
mardi 25 juin 2024
samedi 22 juin 2024
"AvoiiiIIIIIiir-un-bon-copaiiiiiiin" (air connu)
mardi 18 juin 2024
Renvoyer dos à dos les extrêmes ? CHICHE !
mercredi 12 juin 2024
Nausée
" Construire un monde, dans lequel Auschwitz ne sera plus possible.
mardi 21 mai 2024
Expo au Guilvinec - Été 2024
Port du Guilvinec ( Finistère Sud).
mercredi 10 avril 2024
Bugaled Breizh l'Enquête.
jeudi 8 février 2024
Expo :
mercredi 7 février 2024
TEDx !
Un immense merci à toute l'équipe TEDx Rennes !
Spécial big up à mes coachs : Cédric, Eve et Laure pour la trilogie du lundi soir... et Emmanuelle pour les conseils voix/positionnement/respiration : C'est un métier... et y'avait du boulot !
lundi 15 janvier 2024
Bugaled Breizh : 20 ans !
lundi 6 novembre 2023
Malo Louarn (1949-2023)
Malo Louarn.
Son nom ne vous dira sans doute rien si :
1 - Vous n'êtes pas Breton·ne.
2 - Vous avez moins de 40 ans.
3 - Vous n'êtes pas amateur de BD.
Avec Gégé, Michel Plessix ou Emmanuel Lepage, Malo Louarn compte parmi les auteurs de BD bretons à avoir fait ses gammes dans l'atelier de Jean-Claude Fournier.
Passé par le journal de Spirou et de Tintin, ce disciple de franquin (pour le trait) et Greg (pour le sens du dialogue) s'est vite affranchi de la tutelle des journaux belges dans lesquels il a débuté dans les années 1970, pour tenter l'aventure de l'autoédition (Le Candidat, La Vedette, Le Canonnier de Vodkagrad...), avant de créer le personnage de Rona pour 5 albums parus dans les années 1980 chez Ouest France.
Avec Gégé, il avait signé les dialogues du fameux MAAR RHAN (parodie de Rahan) pour le journal Frilouz à la même époque.
Dessinateur de presse frondeur et défenseur d'une agriculture dite conventionnelle (sa femme Françoise avait repris la ferme familiale à Argol en 1987), Malo n'avait pas plus sa langue que son crayon dans sa poche et on pourra dire qu'il avait le sens du clivage ("Dieu déteste l'eau tiède", paraît-il).
On le retrouve aussi dans ce rôle de dessinateur de presse, à la télé cette fois, avec son camarade Gégé, autour de Patrick Poivre d'Arvor. Imaginez ça aujourd'hui !
Fan de foot devant l'Éternel, Malo était aussi un grand soutien du Stade Rennais et discuter avec lui sur n'importe quel sujet impliquait de passer par d'imparables métaphores footballistiques.
Son centre d'observation : le bistrot et ses gens qu'on dit petites, desquels il tirait respect et inspiration.
Pour ma part, j'ai eu la chance de mettre en couleur 3 de ses derniers albums au début des années 2000 (Le Candidat, puis deux Rona inédits) et pour lesquels il avait retrouvé une seconde jeunesse.
Malo s'est éteint dimanche dernier d'une longue maladie dans son Finistère natal, parmi sa famille et ses proches.
il avait 74 ans.
Kenavo Malo.
mercredi 25 octobre 2023
Bugaled Breizh
Ci-dessous, l'article de Thierry Le Charpentier ©Le Télégramme
Le dessinateur rennais a attendu pour faire ce « pèlerinage «. Quand le projet lui a été proposé, il ne souhaitait pas parcourir ce cocon bigouden que les cinq marins du chalutier Bugaled Breizh quittent, le mercredi 7 janvier 2004, pour aller vers leur destin. Il lui semblait qu’il fallait garder une distance, un petit côté fiction. « Je préférais n’avoir que mon imaginaire pour me projeter », dit-il. Sa première planche illustre les 6,5 km que fait, à vélo, le mécano en chef Georges Lemétayer pour rejoindre les quais du port de Loctudy. La couleur bleue prédomine. On croit entendre la respiration du marin, les bruits de la nuit froide. « La couleur, c’est le son de l’image », estime Laurent Lefeuvre.
« Rester décent »
La couleur bleue règne toujours quand il emmène les lecteurs au fond de l’eau en deux superbes fresques. Il dit avoir voulu « heurter les esprits et rester décent, ne jamais perdre de vue qu’il s’agit de personnes réelles, qu’il y a des familles », explique-t-il.
Une fois le bateau emporté par le fond, il « passe la main » au texte de Pascal Bodéré. Il laisse les lecteurs se faire leur intime conviction. « Ce n’est pas notre rôle de le dire mais de donner des éléments pour que chacun se fasse la sienne »
Pour lui, « c’est assez évident. Les alliés font une partie de cache-cache. L’avant de la coque du Bugaled Breizh a été aspiré au fond. On s’entête à parler d’un banc de sable. Comme dit l’expert d’Ifremer : « Ce ne peut être qu’un sous-marin, ou alors c’est Godzilla ! » ».
mercredi 11 octobre 2023
BUGALED BREIZ : L'ENQUÊTE
Entre deux planches de Fox et Pol, j'ai illustré cette année un livre-enquête de Pascal Bodéré, rédacteur-en-chef-adjoint du Télégramme consacré... au Bugaled Breizh.
Ce n'est pas une bande dessinée, mais plutôt un objet hybride textes et dessins mêlés que j'ai dans les mains depuis hier, où la BD (quand même un peu) le partage avec les portraits des différents acteurs, des schémas, des plans, des cartes, tout ça au service de la mise au clair d'un dossier complexe et qui court sur 20 ans.
Le Bugaled Breizh (Enfants de Bretagne, tout un symbole !) restera une énigme judiciaire, une enquête et une tragédie comme seule la mer en est parfois le théâtre secret.
Pourtant, et à quelques semaines du 20e anniversaire de son naufrage, violent, quasi instantané, j'ai la prétention de croire que le travail de Pascal vous permettra - comme à moi en travaillant dessus - de vous faire votre propre et intime... conviction.
Sauf coup de théâtre, à l'heure où l'épave vient d'être détruite (et avec elle ses ultimes secrets), ce livre sera probablement aussi le point final d'un scandale diplomatique de niveau international.
Un livre, comme un gage de respect envers celles et ceux, survivants, à qui on a fait croire qu'ils n'étaient sans doute pas assez dignes... pour qu'on leur dise la vérité.
Bugaled Breizh - L'Enquête : en librairie le 20 octobre - 176p. - 20 € - Le Télégramme
#bugaledbreizh #bugaledbreizhnaufrage #letelegramme #naufrage #enquete
mercredi 2 août 2023
Nuit au Musée !
Hello !
Je reprends en
intégralité ci-dessous, l'article que j'ai écrit pour le site du Musée
de Bretagne à Rennes (les Champs Libres), où je raconte ma nuit, enfermé dans ses galeries.
Le 13 mai 2023, à l'occasion de la nuit des Musées, l'auteur de BD Laurent Lefeuvre, créateur du super héro Fox-Boy, a passé la nuit entière au Musée. Pour le Mag, il nous relate cette expérience atypique et inspirante.
Crédits : Laurent Lefeuvre
Minuit.
On y est.
Les derniers visiteurs sont partis.
C'était la foule de grands soirs, celle où tous les âges sont représentés. J'entends encore le bourdonnement des pas, les échanges, les ah les oh. Beaucoup d'enfants, d'ados et de jeunes adultes. Pour ces derniers, le Musée n'était sans doute qu'une première étape, un crochet par la beauté et le savoir, avant de poursuivre la nuit... ailleurs. Prolonger l'expérience par la fête.
Avant de me laisser, Hélène a accepté d'éteindre des dizaines de lumières ici et là, dans les vitrines, au plafond, derrière les statuettes, sous les caveaux, opérant avec sa tablette tactile comme une couturière, achevant par petites touches le parfait décalage qui transforme la galerie en décor pour remake de Belphégor.
Le temps d'écouter le topo au PC sécurité du rez-de-chaussée et me voilà seul.
Désormais, silence absolu et pénombre.
Flip-flop-flip-flop.
J'ai bien fait de prendre mes pantoufles. Ça peut sembler bête mais c'est le détail qui fait que je ne suis pas enfermé : Je suis chez moi. Ben oui. Un Musée public, d'Histoire qui plus est, appartient à chacune et chacun. Vous raconter le privilège d'y avoir passé une nuit est donc ma manière de partager cette chance.
Pour le coup, je suis un peu déçu qu'on ne m'ait pas confié une paire de lunettes à vision nocturne et un petit spray pour révéler les lasers rouges que j'imaginais darder en tous sens les corridors rendus au silence.
Il faut dire que mon imaginaire est bardé d'épisodes de nuits au Musée, à Bruxelles ou à Gotham, selon que le voleur s'en prenne au fétiche Arumbaya (l'Oreille Cassée1), ou à une parure de diamants pour la belle Catwoman2. Cependant, au squelette animé d'un T-Rex hurlant (balèze, sans poumons)3, je préfère la majestuosité du mammouth qui, à l'échelle un, toisait le public dans le hall en 20094. Oui, je lis trop de bandes dessinées. Au point que j'en ai fait mon métier. Le super-héros rennais Fox-Boy, vous connaissez ? Non ? Normal, en même temps. Il doit encore faire ses preuves. Je tiens peut-être là une occasion de le faire briller aux yeux des locaux.
Mon idée, c'est d'utiliser cette opportunité pour recréer ici-même les conditions de travail de mon atelier. J'ai donc installé ma table à dessin, mes crayons, et plusieurs carnets de feuilles à dessin. L'objectif ? Tenter de tirer de ces quelques heures, la matière première d'une aventure à venir. Comme tout bon scénariste, j'ai un peu réfléchi avant de venir, imaginé des perspectives d'intrigue, le vague plan d'un récit qui débuterait exactement dans la situation où je me trouve moi :
Mettant à profit la Nuit au Musée, Fox-Boy s'est faufilé dans un recoin sombre. Une fois les portes refermées, il sort changé en Fox-Boy (ben oui, malin : au cas où une caméra de nuit le surprendrait sous sa véritable identité) et poursuit tranquillement son enquête que le jour et la foule l'empêcherait de mener à bien. Pas mal. Mais... De QUELLE enquête s'agit-il? Flûte. D'abord, manger. Le temps de m'enfiler le plat de lasagnes réchauffé au micro-ondes et les idées arriveront mieux.
De petites enceintes invisibles diffusent des sons qui accompagnent mon dîner. C'est la discrète symphonie toute faite de bruits et de voix qui parsèment chronologiquement les différentes zones du Musée, pour autant de périodes historiques. Ces sons, je n'y avais pas prêté attention plus tôt, mais leur effet est certain. Lentement, ils m'immergent dans les âges du temps. Ici, le grincement de l'essieu d'une antique charrette m'évoque des légendes d'Ankou. Là, le cliquetis du métal frappé sur l'enclume me renvoie à la séquence générique du film Conan5, celle qui voit la forge d'une lame d'acier. Plus près de mon campement (zone de la Réforme), ce sont des voix de femmes qui chantent en breton. Un Gwerz, que ça s'appelle. Plus loin, je perçois les clameurs diffuses d'appels à la Révolution. Ces voix agissent sur moi comme si elles venaient d'une assemblée de fantômes qui m'ignorerait, comme la compagnie des tableaux animés ignorent les élèves de Poudlard6. Le passé ressuscite sous mes yeux et passe par mes oreilles.
La nuit avance. En guise de repérages, j'ai commencé par prendre des photos, des vidéos, et des notes vocales. Pour ne rien oublier quand, dans quelques mois, il me faudra me reconnecter à mes sensations du moment pour y puiser la lumière pour suivre le fil ténu d'un récit à construire.
" Maintenant, je peux dessiner."
Des statuettes, des pointes de lance, des bas-reliefs, un sarcophage pour enfants en ardoise vieux de mille ans. La méthode est simple. Regarder, trouver, choisir un angle, s'installer, crayonner, aquareller, et recommencer. J'ai une prédilection pour l'ancien. Le très ancien. Souvenir d'enfance où je rêvais sur les illustrations du peintre tchèque Zdenek Burian7, dans
ce livre sur la Préhistoire si souvent emprunté que mon nom seul figurait sur la fiche en carton inséré dans les pages de garde.
Une heure du matin. Des pas résonnent, s'approchent. Mon cœur
accélère. La ronde de nuit. Je sens une pointe de peur. L'enfant en moi
me presse : « On n'a RIEN à faire ici ! On va se faire engueuler si on nous chope ! »
Je choisis de l'écouter. Je nous planque dans un coin. Je suis rentré
dans mon rôle d'intrus, dans la peau du renard. Je me faufile près du
lit clos en bois (zone de la Réforme). C'est là que je cacherai Fox-Boy,
plus tard. L'autre raison - plus rationnelle - de me dissimuler : J'ai
décidé d'éviter tout contact humain. Non que je sois sauvage, mais parce
que je veux être dans un certain état d'esprit et pour ça, il me faut
être un objet parmi les autres. Après tout, l'étymologie de meuble est «
qui peut être déplacé ». Je compte faire ça. Silencieusement.
Je me suis éteint vers quatre heures, vaincu par la fatigue et non sans avoir arpenté une dernière fois, en toute hâte et tous sens, les recoins et replis du Musée. Si on m'avait dit qu'un jour, on me proposerait d'y passer une nuit ! En me tournant dans ma couette, je me pince encore de ma chance.
Crédits : Alain Amet
Ce
sont les chants de Bretonnes (je les ai surnommé les "sœurs Goadec")
qui, se remettant à chanter à 9h30, m'ont littéralement fait bondir de
ma tente.
Comme si j'allais être inquiété pour camping sauvage,
j'ai remballé mon campement, en deux-deux, à grands coups de café bu à
même le thermos. La lumière du jour qui inonde le hall n'atteint pas la
partie sans fenêtres où je suis. Je reprends donc une dernière fois mon
travail. Profiter jusqu'au bout. Un dernier dessin, un dernier
rendez-vous, un tête à tête avec "Brigitte/Minerve", cette statuette
trouvée au Menez Hom et dont le corps fait de grillage remplace les
parties manquantes8.
Plus qu'une simple mascotte (un peu de respect !) Brigitte est aussi
est aussi et surtout la reine des lieux, la Joconde de Bretagne.
Il a été suggéré qu'elle incarne une continuation de la déesse de
l'Aurore, et qu'elle est associée au printemps, à la poésie et aux arts
dont ceux de la forge.
Qui mieux qu'elle pour symboliser cette douce nuit de mai à laquelle succède une aube dorée et l'idée d'un album à naître ?
Déjà hâte.
[1] Album de Tintin, par Hergé – NDLR (album empruntable à la bibliothèque des Champs Libres)
[2] Référence à la série Batman, super-héros créé par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger en 1939 et adapté en de très nombreux comics, dessins animés et films (multiples références pour découvrir cet univers à la bibliothèque des Champs Libres)
[3] Référence à une scène tirée du film La nuit au Musée, de Shawn Levy avec Ben Stiller (2006) (document empruntable à la bibliothèque des Champs Libres). La scène évoquée est peut être visionnée ici.
[4] Référence à une réplique de mammouth installée dans le hall des Champs Libres en 2009, à l'occasion de la présentation de l'exposition Au temps des mammouths par l'Espace des sciences.
[5] Référence au film Conan le barbare, de John Milius avec Arnold Schwarzenegger (1982) (document empruntable à la bibliothèque des Champs Libres). La scène évoquée peut être visionnée ici.
[6] Référence à l'école des sorciers dans la saga Harry Potter, créée par J.K Rowlings. Nombreux documents liés à cet univers disponibles à la bibliothèque des Champs Libres.
[7]Document empruntable à la bibliothèque des Champs Libres
[8]Pour en savoir plus sur cette statuette
.
.
.