En fin d'album Fox-Boy 4 je dissèque des planches des t.1 à 3, notamment les lignes de lectures, ces "guides invisibles" composés des courbes et lignes des éléments de chaque case qui composent une page. Le chemin visuel, quoi.
Masses, lignes, courbes, dégradés, contrastes, vides, pleins, tout concourt à "attraper l'œil". Un des maîtres absolus ? Bary Windsor-Smith.
Ici, une même page originale de Marvel Comics Presents #73, du récit WEAPON X qui raconte comment Wolverine (alors Logan) a eu son squelette et ses griffes de métal.
Montrer la folie, suggérer la peur, ressentir le vertige, la solitude (un groupe regroupé... et un homme isolé), en désorganisant les cases... d'une page qui doit rester néanmoins compréhensible. Voilà le défi.
Une narration sensorielle, une expérience pour le fan... comme pour celles et ceux qui s'en carrent des super-héros.
1 - page originale (sans couleurs)
2 - le chemin "habituel" de lecture.
Si Barry W.S. n'était pas le grand artiste qu'il est, voilà probablement l'ordre (par dégradé de couleurs) où nous regarderions sa planche.
Si Barry W.S. n'était pas le grand artiste qu'il est, voilà probablement l'ordre (par dégradé de couleurs) où nous regarderions sa planche.
3 - Les différents chemins possibles, en suivant les lignes comme autant de routes suggérées à l'œil, une "fausse liberté" (je crois que je décide où je regarde, dans l'ordre que je veux, mais en fait NON !").
La BD est le seul art narratif (à la différence du cinéma, du théâtre ou du roman), où la marge de manœuvre de la chronologie du regard fait partie des contraintes du dessinateur/metteur en scène.



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