vendredi 8 août 2025

Fox et Pol : les hommages. 2 - BARON NOIR (Got-Pétillon)

 

Après Gasoline Alley, voici une nouvelle référence (easter egg pour les fans de comics) de la culture BD... présentes dans Fox et Pol.
 

 
 
Aujourd'hui : 𝑩𝑨𝑹𝑶𝑵 𝑵𝑶𝑰𝑹 par Got (dessin) et Pétillon (scénar).
De 1976 à 1981, les deux complices ont traité l'actualité sociale et politique de l'époque avec cynisme dans les pages de 𝒍'É𝒄𝒉𝒐 𝒅𝒆𝒔 𝑺𝒂𝒗𝒂𝒏𝒆𝒔 et le 𝑴𝒂𝒕𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝑷𝒂𝒓𝒊𝒔.
 
 
 
 
 
En scène des moutons face à leur principal prédateur : le baron noir (un aigle). Les moutons se montrent en général impassibles, à l'exception de quelques leaders historiques, syndicalistes et rebelles. Le Baron noir est un prédateur sans scrupules qui effectue des « prélèvements régulateurs », c'est-à-dire qu'il enlève des moutons probablement dans le but de les dévorer.
 
 
 
 
D'autres animaux apparaissent dans la série : éléphants et tortues font de grands raisonnements et débattent longuement de la question de l'équilibre entre les moutons et le baron pour finalement ne pas agir, ainsi que des rhinocéros policiers, des tatous propriétaires, etc.
 
 
 
 
 
Il y a du Krazy Kat (on y reviendra !) dans le trait de Got (qui a étudié le dessin à New-York, et dont on devine l'influence des cartoonists - Feiffer, Herriman ou Schulz en tête), et la série s'inscrit dans cette tradition de la fable politique avec animaux. L'aigle s'écrit "Mein GOT" (Mon Dieu !), à la fois pour rappeler le nom de son créateur... mais aussi parce que le nom Baron Noir provient... du fameux Baron Rouge, pilote Allemand redouté de la première guerre mondiale, dont la cruauté va très bien à l'aigle cruel.
 
 
 
 
 
 
Dans Fox-Boy, la citation est surtout visuelle, et implique que les deux personnages sont menés par les événements, plus qu'ils n'en comprennent vraiment les enjeux. D'ailleurs, ils circulent autour d'un Fox-Boy entravé, aveuglé, ce qui est l'état d'esprit de Pol (on rappelle qu'ils voyagent dans sa psyché). La séquence continue dans les pages suivantes, et renvoient à d'autres auteurs et séries, également issus de la bande dessinée des années 60/70, faussement enfantines, avec un arrière-plan politique... à qui voudra le voir !
 
 
 
Plus qu'une simple "citation visuelle", ces évocations doivent aider à lire l'histoire, entre les lignes.
 
 
Petit plus : Les cases 2, 4 et 6 forment un triangle, et ont pour fond les 3 couleurs primaires d'imprimerie : vermillon, jaune primaire et bleu cyan. Elles sont donc imprimées en aplats.
 
Les couleurs de fond des cases qui les relient sont au point "benday" : mélange de chaque couleur qui les entoure (1 : orange - 3 : violet - 5 : verte).
 
 
 
À suivre...

jeudi 7 août 2025

COSMIC FOX !


 

Commission réalisée sur un des 10 exemplaires de l'édition du t.4 avec couverture noire.

Entre deux planches de FOX5 (oui, j'enchaîne ! ), je continue de postes les ultimes dessins de la campagne du t.4 faits en juillet dernier.
 
 

 
 

 

mercredi 6 août 2025

- Commission FOX-BOY -

Une des 10 Black Covers, réalisée sur un des 10 albums à la couverture noire.

 


 

- Commission SPIRIT -

Black Covers, réalisée sur un des 10 couvertures noires.

 


 

Fox et Pol : les hommages. 1 - Gasoline Alley

 Vous le savez, la genèse de l'album "Fox & Pol", quatrième tome des aventures de Fox-Boy fut... longue !

 
On y suit le parcours des deux personnages (un renard et un petit garçon tout droit sortis d'un comic strip), en parallèle de celui de Pol/Fox-Boy dont ils sont les amis imaginaires refoulés.

Un Vice Versa en BD, si vous préférez.

 



À l'heure où je suis attelé à la suite de cette aventure épique en deux parties (tome 5 : Le Bateau de Thésée - 2026 !), je reviens sur les influences et hommages à la bande dessinée présents dans le t.4.

 


 

Car plus qu'une déambulation dans la tête et les souvenirs de Pol, Fox & Pol est aussi pour moi l'occasion de citer des œuvres marquantes.

 

Et puisqu'un lecteur (Paul Raffy) a trouvé cette référence, commençons ici : Gasoline Alley par Frank King, dont j'ai tiré l'idée d'une planche (chap.4 - p.1)... en l'adaptant avec mes personnages.
 
Il s'agit d'un "sunday", page du dimanche alors en couleur, d'une série dont les autres jours de semaine se résume à un strip (bande) de quelques cases en noir et blanc.



 
La bande dessinée américaine est synonyme de comic books (fascicules mensuels dont chaque titre est associé à une série, type Marvel ou DC ) mais ses premiers chefs-d'œuvre sont issus de ce format comics-strip + sundays des journaux : Yellow Kid, Flash Gordon, Popeye, Prince Valiant, Tarzan, Krazy Kat, Little Nemo et plus récemment, Calvin and Hobbes.

Malheureusement, le comic strip décline, du fait de la disparition des journaux, et sans doute aussi, du caractère subversif que l'époque tolère mal au sein des journaux rachetés ici... comme là-bas.

Bref, après cette (trop) longue introduction, voici Gasoline Alley, série créée par Frank King en 1918, plus longue série en cours.

La page détournée est un sundays, occasion pour Frank King de déployer toute son astuce à jouer des codes de la planche à la manière d'un Pascal Jousselin (Imbattable) ou Marc-Antoine Mathieu (Julius Corentin). Autour d'un même décor en plan fixe (la maison), les personnages (3 pour lui, 2 pour moi) se déplacent dans des moments séparés par les bordures de cases.

Un petit exercice de logique narrative qui permet aussi de laisser s'exprimer la gestuelle et l'interaction entre les deux personnages, sans la biaiser par d'inutiles effets de mise en scène classique (champs, contrechamps, silhouette, gros plans, etc.).



 

 

J'ai ajouté à ce plan séquence fixe d'une page... le bandeau titre qui fonctionne à la fois comme générique, et comme case 1 :

 




Bonne journée, à la plage ou au boulot !