jeudi 21 octobre 2021

J-8 !

 

Récemment, un scénariste s'interrogeait sur ce qui pousse un auteur à reprendre un ancien album.

Pour moi, nous changeons avec le temps, alors que nos bouquins, ces petits fourbes, ne changent pas. Parfois un musicien réarrange une chanson jouée mille fois, un réalisateur produit un director's cut. Nos créations sont des matières mouvantes dont la perception évolue à l'épreuve du temps et de notre recul.
"Changer le passé". Voilà bien l'enjeu de la refonte (dans tous les sens du terme, d'ailleurs, vous comprendrez en lisant !).
 
 

 
Le public ne comprend pas toujours ce besoin - à plus forte raison quand le résultat est jugé moins bon. Ça tient sans doute à l'idée reçue qu'un artiste serait une sorte de... magicien, et qu'à ce titre, la création lui serait soufflée par la "grâce", revêtant ainsi une sorte de caractère "sacré" (on ne TOUCHE PLUS !).
Je suis un artisan. Du genre concentré et (un poil) maniaque.
Pour moi, construire un album de A à Z, se rapproche du métier d'horloger. Et parfois, un contrôle des rouages, un coup d'huile, aide à régler la mécanique à tourner. Parce que c'est très joli en soi, des rouages. Mais si la montre ne donne pas l'heure, si elle ne fonctionne pas vraiment, et dans le temps, alors elle ne remplit pas son premier rôle.
Pareil pour un livre. D'abord une histoire. Une cohérence. Des personnages.
Et si j'étais ravi de la première version de Fox-Boy made in Delcourt, ces deux tomes ne formaient pas un récit isolé mais un socle pour ceux à venir. La fondation d'une maison, quoi. Alors avant que d'en attaquer les étages, une préoccupation s'est faite : consolider la base.
C'est désormais chose faite, avec la sortie de “La Nuit Trafiquée” (2021), bâtie sur le terrain de “La Nuit du Renard” (2014).
 
 
Dans 8 jours, vous pourrez en juger.

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